Agrigento - Scala Dei Turchi

Après une bonne nuit de sommeil, sur un matelas ultra-moelleux, on se lève en grande forme, prêt à attaquer une journée de marche. Comme dit à la base, on devait partir à pied d'Agrigento en direction des Marches Turques, ou Scala dei Turchi. Ca implique 6/7h de marche aller/retour. Bon, on l'a déjà fait hein, on n'est pas des petites natures.. mais au vu des routes du coin mon instinct de survie m'a dit : " Attention Josette, là, y'a danger." (Oui il m'appelle Josette, y'a rien de mal à ça) Comme elle est pas folle, la guêpe, on est parti dans une agence de tourisme la veille pour demander des renseignements sur d'éventuels transports en commun. On avait donc repéré un bus qui partait du centre et qui nous déposait une demie heure plus tard dans la ville de Porto Empedocle. Là nous étions à 6km des Marches Turques. Ca nous abaisse la randonnée à deux heures au total. Le problème du bus c'est que la veille j'avais trouvé sur leur site internet un départ pour 12h10, arrivés à la gare routière bien en avance celle-ci indique un départ pour 11h45 (c'est là que je suis ravie de prévoir toujours trop de temps!) et le bus qui arrive finalement à 12h30. Les horaires et la Sicile, faudra en reparler je crois !

Bref, Porto Empedocle c'est une petite ville portuaire assez jolie mais totalement vide, c'est dommage on est parti sans déjeuner et il n'y a rien d'ouvert pour grignoter un bout. Après avoir trainé vaguement sur la place centrale on décide de partir pour les Marches, on trouvera surement un restaurant sur Punta Grande, le village placé juste avant. Et c'est ainsi que nous parcourons nos 6km sur une voie pour vélo en bord de route, en plein soleil, jusqu'à la plage. Encore une fois l'accès piéton n'est pas réellement envisagé et le transport en commun n'est même pas une option ! (sauf pour retourner sur Agrigento) j'ai un peu de peine pour ces jeunes Siciliens sans permis qui n'ont aucun moyen d'aller bouger ici ou là sans l'aide d'une personne véhiculée !

Peut-être un kilomètre avant d'arriver on réussi à dévier pour marcher sur la plage où je balance mes pompes pour finir les pieds dans l'eau et c'est un vrai régal <3 Le sable est blanc et très fin, la plage super propre et les seuls déchets de la mer sont des morceaux de bambous partout. Puis au loin, comme une langue blanche dans l'eau aux reflets turquoises, on voit la Scala dei Turchi. Je pense qu'aucun mot n'est nécessaire et il vaut mieux laisser parler les images...

                

Après une vingtaine de minutes sur place, un troupeau de gens arrive et on préfère revenir sur nos pas. Ni l'un ni l'autre n'étant fan de bronzette, une fois la magnificence des lieux observée, on n'a plus grand intêret à rester sur place. On refait le chemin en sens inverse, en cherchant cette fois un restaurant a proximité, puisque depuis le matin même nous avons toujours le ventre vide ! Malheureusement le seul endroit qui existe avant Porto Empedocle est fermé pour la saison.. Quand on n'a pas de bol hein. Du coup pas tellement le choix, il faut repartir pour une heure de route, toujours sous le soleil, toujours le ventre vide. On se dit qu'on aura bien le temps de trouver quelque chose avant de reprendre le bus.

Peu avant d'arriver je vérifie sur mon téléphone les horaires de retour et je réalise que le prochain part dans 5 minutes sinon il faut attendre 2h. Sauf que 5 minutes pour parcourir ce qu'il nous reste ca veut dire courir, et courir vite ! Comme on n'a pas envie de moisir ici on tente et on cavale. Enfin Jonathan cavale et moi au bout de trois minutes je me dis que quitte à rentrer un jour, autant rentrer vivante, donc je laisse le flambeau à mon homme.. il fera attendre le chauffeur !(de toute facon c'est moi qui ai les billets :p ) Ben tu vas peut-être pas me croire mais je l'ai presque vu s'envoler en arrivant sur le parking pour empêcher le bus de partir ! Et, sur cette action splendide où une musique totalement épique aurait été parfaite, il me regarde arriver. Lui, triomphant et frais comme un gardon. Moi, en nage et rouge comme une tomate.. Y'a aucune justice.

Agrigento nous offre une pause beaucoup plus sereine puisque le train pour Palermo ne part que dans une heure et nous flannons dans la ville. Finalement un glacier nous fait de l'oeil avec une coupe à la glace au Kinder Bueno. Il est 16h passé, on a marché 3h en quasi non-stop depuis la matinée, c'est notre premier repas. (Je sais maman, je sais.. c'est pas bien, mais tu peux pas tellement me gronder d'où tu es ! AHAH)

Enfin, après 2h de trajet en train nous voilà de retour à Palermo. Toujours affamés (ca se digère vite de la glace) on se retrouve dans une Trattoria (un petit restaurant italien traditionnel et familial) à proximité qu'on a déjà testé et approuvé pour se remplir la panse en bonne et due forme et on rampe... ok je rampe, il gambade, jusqu'au BnB pour se coucher... ok pour geeker un peu parce qu'on avait pas nos ordis depuis deux jours et que ca fait long.

Fabuleuse épopée, n'est ce pas ? *ironie* *ironie*